Start-Up

Les "startupers" peinent à naviguer !

La responsabilité va clairement à l’exclusion de l’échec… 

Avoir droit à l’essai et à l’échec — à l’image des entrepreneurs sis à la Mecque de la startup, la bien connue Silicon Valley — serait un coup de vent bienvenu pour tout entrepreneur en herbe qui se dit prêt à affronter la tempête qui sévit lors de la création d’une startup.

Certains le savent, il en est tout autrement

“Ce sont souvent les entreprises de recouvrement qui ont le vent en poupe et qui naviguent à haute vitesse.”
 

Avec leurs assurances tous risques et des mandats ad vitam eternam — en Suisse, la loi fédérale sur la poursuite pour dettes et faillite leur donne d’ailleurs largement les outils pour le faire — qui leur permettent de poursuivre tous ces inconscients qui ont essayé un jour de se lancer le défi de l’entrepreneuriat.

Ils naviguent avec des bateaux de compétition rutilants et un budget pharaonique. Des budgets souvent extorqués auprès des plus faibles et démunis. Pour y parvenir, ils utilisent régulièrement des méthodes largement au-dessous de la ceinture (…), envers ceux qui ne savent comment faire face à leurs menaces et artefacts démunis de tout état d’âme.

De là à dire que tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, c’est une maxime qui a absolument sa place dans ce contexte.

Pourquoi n’y a-t-il aucune évolution ?

Notre conviction : seuls les mauvais sont en échec

Ils méritent donc ce qui leur arrive et la condamnation à perpétuité est par conséquent justifiée. Aucune rémission ne peut être envisagée. Ils sont pire que des meurtriers, écartons donc ces bons à rien à tout jamais.

Oui, la personne qui a échoué l’a bien cherchée… Il fallait réfléchir avant de se lancer dans une aventure, dont personne ne pouvait prédire la finalité…, rester à sa place.

Des propos durs… me direz-vous

Tant de colère contre un système qui fonctionne (…)

La société demande des changements, du courage, de l’abnégation et de la créativité.

En contrepartie, elle n’offre rien d’autre que de la mauvaise presse, des actes de défaut de biens, qui accompagnent sans fin tous ces courageux qui ont tenté de créer — certes, sans y parvenir à long terme — de la plus-value, des places de travail ou de nouvelles perspectives à notre société.

Il est dès lors aisé de comprendre que cette situation en retient plus d’un à mettre en œuvre ses idées. De lâcher prise et de rentrer dans un état léthargique et sans engagement chez son employeur où il ne trouve plus sa place, ce qui semble être de plus en plus le cas.

Comment booster le monde de la startup ?

En changeant notre mentalité. En insufflant un nouveau vent de confiance. En donnant accès à des FabLabs qui permettent de tester les idées tout en ayant droit à l’échec sans pour autant devoir hypothéquer le restant de sa vie.

Cela demande un changement de paradigmes et d’état d’esprit qui consiste :

  • À encourager au lieu de décourager les individus qui ont de nouvelles idées
  • À soutenir, plutôt que de tirer dans les jambes de l’entreprenant
  • À promouvoir l’autonomie au détriment de la dépendance
  • À avoir un œil bienveillant envers des salariés qui aimeraient faire le saut dans l’entrepreneuriat au lieu de les menacer de licenciements ou de les dégrader

Vous l’aurez compris, c’est un changement radical que notre société devrait considérer pour que quelque chose puisse changer à moyen terme.

La question, légitime, que chacun peut se poser : le veut-elle vraiment ? 

Et si demain tout était autrement…

Certaines prémisses pointent le bout de leur nez.

Les idées d’entreprises collaboratives, libérées ou humaines, sont autant de possibilités de donner un nouveau départ et d’ouvrir des portes vers quelque chose de plus intéressant et motivant.

Le constat est sans appel, aujourd’hui seul 6–15 % (selon l’origine des sondages) des collaborateurs sont engagés et concernés par leur travail. Et, par conséquent, intéressées et aptes à l’innovation. Un signal d’alarme qui démontre clairement que notre société souffre d’un mal contagieux.

L’absence d’innovation

La présentation, faite pour un événement de BaselArea.Swiss à Delémont en octobre 2016 aborde cette thématique de manière légère tout en mettant le doigt sur quelques points importants.

Un sujet qui est dans les bouches de presque toutes les entreprises : INNOVATION.

Quand les uns cherchent partout, sauf au bon endroit, d’autres ont compris qu’il est également utile de se poser quelques questions sur l’engagement de leurs salariés pour y parvenir.

Et si demain notre société d’actionnaires devenait celle des actions

Un doux rêveur, dites-vous.

Pourtant, ce serait une direction souhaitable. Car, pouvons-nous éternellement nous plaindre de notre patron, notre chef, salaire insuffisant et travail sans intérêt, sans rien changer à notre état d’esprit ? Certainement non, il faudra bien que chacun d’entre nous envisage de modifier quelque chose dans sa manière de faire et d’être.

Qu’il y ait un partage plus juste des tâches, des responsabilités, des compétences et des ressources. Cela même si nous avons tous des besoins différents, nous restons malgré tout tributaires de la globalité et de la bonne marche de notre planète…

Mon ressenti

Oui, il y a bien un coup de gueule. Ces propos sont les miens, je parle au nom de personne d’autre. C’est du vécu, depuis le fameux 11 septembre (bien avant les twin Towers de New York) en 1991, ou tout aurait pu s’arrêter à tout jamais.

Depuis ce jour plus rien n’a plus jamais été comme avant. Depuis je suis un raté — aux yeux d’une certaine population et longtemps également à mes yeux — qui n’a eu droit à aucune remise de peine ni hier ni aujourd’hui d’ailleurs. Ce qui me fait dire que tuer est moins grave en Suisse que de faire perdre de l’argent aux institutions.

C’est une triste réalité qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer dans un projet qui risque de se terminer en queue de poisson… Cela devrait pousser à la réflexion sur le fond et la manière de se lancer dans une aventure telle que la création d’une startup. Cela d’autant plus, que la suite peut s’avérer bien plus compliquée que ce que vous pensiez.

Malgré tout, je reste concerné par ce qui se passe autour de moi.

Intéressé par l’avancement de notre société et l’aspect humain tant mit de côté dans un environnement dirigé par le rendement parfois à tout prix.

Intéressé par le développement des nouvelles générations, qui créent ou vont créer notre futur.

Engagé dans les processus d’améliorations du mieux-vivre tout en privilégiant le savoir-être.

Si chacun d’entre nous y met du sien, augmente un peu la confiance en soi et son prochain, je reste convaincu que bien des choses peuvent être modifiées dans le futur proche et même donner un sérieux coup de pouce à notre économie chancelante et fragile.

Tout, dans ce billet, tente de vous pousser à réfléchir au système actuel. Si vous y êtes opposé, vous pouvez, peut-être, contribuer à un mouvement de changement qui fera pencher la balance dans l’autre sens, qui sait.

Osons rêver en grand !

Les six chapeaux de la réflexion

Une méthodologie originale qui donne accès à des sessions plus constructives, productives et rapides, tout en éliminant — en grande partie — les discussions chaotiques souvent dominées par l’ego des participants.

Crédit photo: coach-agile.com

Crédit photo: coach-agile.com

Tout doit être mis dans des boîtes

Notre société tente par tous les moyens de changer la personnalité des gens, de les mettre dans une case ou de les catégoriser

Une fois rangés dans des boîtes ou dans des catégories, les gens peuvent essayer de se corriger. Mais cet effort leur rappelle ce qu’ils sont, ce qui a pour effet de les enfoncer encore plus dans leur catégorie.

En se faisant ou en pointant du doigt une faiblesse chez quelqu’un il ne sera aucunement animé à s’améliorer. Bien au contraire, ce genre de tentatives génère généralement de la lenteur est inefficace et voué à l’échec.

Pourquoi fonctionnons-nous de la sorte ?

À chaque situation que nous rencontrons, nous tentons de la ranger dans sa « case ». C’est ensuite à partir de ces expériences que nous créons les situations standard. En agissant de la sorte, nous nous coupons régulièrement de l’évolution et de la créativité. Car, ces expériences — parfois obsolètes — nous coupent de la réalité et empêchent le changement, même lorsqu’il serait utile voire indispensable.

Notre communication est empreinte de malentendus

De nombreuses cultures, à travers le monde — peut-être même une majorité, d’entre elles — considère que l’argumentation est agressive, individualiste et peu constructive. Malgré tout, nous usons et abusons de cette mauvaise manière de communiquer qui nous éloigne de la réalité et de la compréhension collective.

C’est quoi qui nous pousse à l’argumentation ?

Beaucoup de personnes aiment l’argumentation parce qu’elle leur permet de mettre en valeur leur intelligence. Dans une argumentation, le but ultime étant de remporter la victoire et écraser la partie adverse. Cela n’a rien de constructif, mais ça semble être humain de vouloir montrer ses qualités…

La pensée occidentale traditionnelle nous dirige

Elle se préoccupe essentiellement de ce qui est, que l’on définit par l’analyse, le jugement et l’argumentation. C’est peut-être un système utile, mais il existe une autre manière de penser qui envisage ce qui peut être, qui met en jeu une pensée constructive et créative pour trouver un moyen d’aller de l’avant.

« Les systèmes de pensée basés sur l’argumentation sont excellents, c’est certain, autant que l’est la roue avant gauche d’un véhicule. Mais vous en conviendrez, c’est insuffisant. »

Dans certains cas, elle peut fonctionner…

Par exemple lorsqu’un médecin examine un enfant qui présente des rougeurs, il pense immédiatement en fonction de cases. Est-ce un coup de soleil ? Une allergie alimentaire ? La rougeole ? D’après les symptômes, le médecin pose un diagnostic. S’il juge que l’état de l’enfant colle à la case rougeole, le traitement s’impose et le médecin sait alors exactement ce qu’il doit faire. C’est ici que la pensée occidentale traditionnelle fait sens et qu’elle sa place.

Dans un monde en perpétuel mouvement elle démontre rapidement ses limites

Si ce système fonctionne très bien dans un monde stable, où les situations du passé se reproduisent. Dans un monde en mouvement — comme dans une startup ou une entreprise — les situations standard ne fonctionnent plus. Ici, au lieu de juger une situation, nous devons trouver le moyen d’aller de l’avant, trouver des solutions à nos problèmes. Nous devons réfléchir à ce qui peut être et non plus seulement à ce qui est. Dans ce cas de figure, la pensée occidentale traditionnelle ne propose aucun mode simple de réflexion constructive.

Mais à quoi bon changer une méthode millénaire ? me direz-vous

Comme un club de golf ne peut convenir à la fois au put et au drive

Le cerveau humain est incapable de se concentrer dans plusieurs directions à la fois, c’est ce que la méthode des six chapeaux de la réflexion tente d’éviter en permettant au cerveau d’optimiser sa concentration dans différentes directions, mais à différents moments. Elle nous sert à réapprendre à penser de manière plus globale. Aide et favorise des échanges constructifs, la créativité et accompagne dans la résolution de problèmes ou prises de décision.

Comment contrer cette situation ?

Par la pensée parallèle développée par Edward de Bono qui est une alternative intéressante et efficiente.

Si les méthodes de pensée traditionnelles sont généralement tributaires de l’argumentation et de la critique — ce qui les rend conflictuelles et négatives — la pensée parallèle élimine ces limitations. Elle permet d’organiser la réflexion, selon six points de vue — ou modes de pensée — symbolisés par des chapeaux de couleurs différentes. Six chapeaux qui permettent de clarifier les raisonnements, de surmonter les travers personnels, de sortir des cadres de réflexion habituels et de trouver des solutions inédites.

La pensée parallèle va plus loin

Dans la pensée traditionnelle, si deux personnes ont des avis différents, elles se lancent dans une discussion où chacune essaie de prouver que l’autre a tort. Alors que dans la pensée parallèle les deux visions, même si elles sont contradictoires, sont mises en parallèle et un choix s’opère uniquement si cela devient utile ou nécessaire. Si, dans la finalité, l’on échoue, la solution tiendra compte des deux visions.

« La seule chose qui compte, c’est de trouver une solution acceptable pour tous et le moyen d’aller de l’avant. »

Quelles sont les bases de la méthode ?

La méthode permet d’organiser la réflexion selon six points de vue — ou modes de pensée — symbolisés par des chapeaux de couleurs différentes.

Les six couleurs de chapeau sont : blanc, rouge, noir, jaune, vert et bleu, les six orientations de la réflexion.

  • Avec le chapeau blanc, vous vous concentrez sur les données disponibles, des faits, qu’elles soient vérifiées ou non.
  • Avec le chapeau rouge, vous abordez les problèmes par l’intuition, des réactions viscérales et des émotions fortes.
  • Avec le chapeau noir, vous voyez les aspects négatifs et contraignants de l’idée, les risques et êtes invités à la critique.
  • Avec le chapeau jaune votre réflexion positive vous aide à garder l’espoir, de voir les avantages présents.
  • Avec le chapeau vert vous trouverez des solutions nouvelles à vos problèmes en étant créatif.
  • Avec le chapeau bleu vous entrez dans le rôle du penseur qui prend du recul, organise et récapitule les réflexions.

La méthode des six chapeaux et son utilisation

Les chapeaux indiquent des directions de pensées. Dans ce contexte, il est extrêmement important de comprendre la différence entre description et direction. Une description : décrit ce qui s’est passé tandis qu’une direction : s’intéresse à ce qui va se passer ou pourrait se passer.

La pensée parallèle fait le meilleur usage de l’intelligence et de l’expérience de chacun

Les chapeaux sont des modes de comportement non des descriptions de personnes.

Il est dangereux d’utiliser les six chapeaux comme des étiquettes, car c’est absolument contraire à leur objectif. Chacun doit pouvoir regarder dans toutes les directions, c’est là tout l’intérêt de la pensée parallèle où chacun utilise son expérience et son intelligence.

La méthode des six chapeaux, quels en sont ses avantages

En plus d’aller au-delà de l’argumentation, la critique et la pensée traditionnelle

  • Elle permet de dire des choses sans prendre de risques.
  • Elle que la question peut être vue sous maints angles.
  • Elle a un mécanisme pratique, pour changer de vitesse.
  • Elle donne la capacité de mieux cibler la pensée.
  • Elle mène à une réflexion plus créative.
  • Elle intensifie la communication.
  • Elle améliore la prise de décision.

Il y a des règles de jeu claires

Par son aspect ludique — qui est très important — l’approche des six chapeaux prend une tout autre dimension

Si les participants peuvent s’exprimer librement sur tous les niveaux, c’est à certains moments seulement. En d’autres termes, si une personne se comporte de manière agressive, lorsque le rôle du chapeau rouge (émotions) l’autorise, personne n’essaiera de l’en dissuader. Par contre, si le moment de réfléchir en chapeau jaune (avantages) est arrivé, la personne sera invitée à canaliser son agressivité pour voir les bons côtés de l’idée.

C’est comme, lorsque l’on joue à un jeu, celui qui ignore les règles sera considéré comme peu coopératif et perçue comme refusant de jouer le jeu. Pour cette raison, il est essentiel d’obtenir des gens qu’ils jouent le jeu — en respectant les règles — qui est un puissant vecteur de changement de comportement qui rend la démarche plus acceptable et acceptée, plus efficace et plus rapide que des méthodes qui cherchent à changer les personnalités des participants.

Diminution de la confusion

En essayant de penser à tous les aspects d’un problème en même temps, on obtient des résultats décevants. Derrière tout cela, il y a le besoin physiologique absolu de séparer les différents types de réflexion. La chimie de notre cerveau détecte les dangers et recherche les avantages.

Permet de mieux se focaliser

Si mentalement vous cherchez à repérer les voitures jaunes dans un parc de stationnement, vous les verrez apparaître en nombre. C’est comme dans l’impression en couleur, chaque couleur est passée l’une après l’autre et l’image colorée apparaît à la fin. C’est ainsi que fonctionnent les six chapeaux de la réflexion, on fait qu’une chose à la fois et à la fin l’image complète apparaît.

Améliore la compréhension mutuelle

La pensée parallèle et la méthode des six chapeaux de la réflexion sont une bonne alternative pour mettre un terme à nos malentendus. Elles permettent de clarifier les raisonnements, de surmonter les travers personnels, de sortir des cadres de réflexion habituels et de trouver des solutions réellement inédites qui font la différence dans la vie personnelle et professionnelle.

Procure un gain de temps

Dans l’argumentation, si quelqu’un avance une idée ou remarque, les autres se doivent de répondre — ne serait-ce que par politesse. Ce qui est inutile dans la pensée parallèle. Dans la pensée parallèle, tous et à tout moment regardent dans la même direction. Les pensées sont disposées en parallèle et l’on ajoute simplement une autre idée en parallèle, ainsi le sujet est rapidement et entièrement exploré.

Diminue les travers de l’ego

Généralement, le pouvoir d’obstruction de l’ego dans le processus de la réflexion reste totalement sous-estimé. Car, il se trouve souvent deux personnalités qui s’opposent quel que soit le contexte. Cela est largement évité avec la méthode des six chapeaux où au lieu d’avoir des réunions chaotiques et dominées par l’ego des participants, on a des sessions plus constructives, plus productives et plus rapides.

Les dix points à retenir

  1. Nous et notre société avons la fâcheuse tendance à vouloir classifier et mettre dans des cases pour tout standardiser et ensuite fonctionner à travers ces standards, même lorsqu’elles deviennent obsolètes.
  2. Notre ego nous pousse à l’argumentation qui est un style de communication stérile et peu empreinte à donner des résultats positifs et constructifs.
  3. La complexité est l’ennemie de la réflexion, car elle mène à la confusion. Lorsque la réflexion est simple et claire, elle est plus agréable et plus efficace.
  4. La pensée parallèle de la méthode des six chapeaux a comme principal objectif de simplifier la tâche du penseur en limitant sa réflexion à un seul sens à la fois tout en nous obligeant à penser de manière globale.
  5. Les six chapeaux : blanc (faits), rouge (émotions), noir (risques), jaune (avantages), vert (créativité) et bleu (recul) nous permet d’organiser la réflexion selon les six points de vue, ce qui donne le sens à la méthode.
  6. Au lieu d’utiliser la logique pour déguiser une émotion, le penseur peut parler d’une émotion sans avoir besoin de se justifier.
  7. La méthode des six chapeaux de la réflexion est de permettre un changement de comportement avec un langage précis non agressif.
  8. Ce langage ne menace à aucun moment l’ego de l’individu, grâce à son allure de jeu de rôles, ce qui favorise certains processus de réflexion.
  9. Pour que le langage des six chapeaux soit efficace, il est indispensable que toutes les personnes connaissent les règles du jeu et s’y tiennent.
  10. Le concept fonctionne mieux lorsqu’il est devenu une sorte de langage commun.

Mon ressenti

Pour avoir participé à de (trop) nombreuses discussions et séances de travail par le passé, c’est avec un grand bol d’air que je vois la méthode des six chapeaux. Même si elle demande un petit temps d’adaptation, pour l’apprivoiser et l’avoir pleinement en main, elle vaut largement le détour.

Si nous devons terminer notre vie en étant dirigé par l’ego, c’est que nous aurons largement sous-estimé l’outil présenté dans ce billet. À vous de décider s’il en sera autrement.

Lecture proposée

Les six chapeaux de la réflexion, la méthode de référence mondiale d’Edward de Bono, Éditions Eyrolles

Le coworking a le vent en poupe…

Ou une « nouvelle » manière de travailler est née et fait son chemin à travers le monde

​Tous les acteurs et les connaisseurs du coworking ont été confrontés à ce débat récurrent non résolu à ce jour : « Qu’est-ce qu’un espace de coworking exactement ? »
Crédit photo : swissfinte.ch— (Impact Hub — Coworking Space, Zurich)

Crédit photo : swissfinte.ch— (Impact Hub — Coworking Space, Zurich)

Une des difficultés à définir le coworking est le fait que les espaces doivent répondre à des besoins très différents. Car entre une startup dans le secteur IT et une autre, active dans la recherche biologique, les besoins sont loin d’être identiques. C’est également cette différence qui fait que chaque espace de coworking devrait savoir qui sont ses futurs membres, mais également pourquoi une personne ou une startup est à la recherche d’un espace de coworking et quels sont ses besoins de base. 

Cela peut être la recherche d’un espace où des indépendants travaillent ensemble pour des clients distincts ou encore un environnement stimulant, sans hiérarchie, sans compétition, sans politique, un cadre convivial et cosy ou autre chose.

C’est ce qui me fait dire qu’il est plus qu’essentiel de savoir quelle sera la communauté hébergée.

Aujourd’hui, nous voulons une meilleure qualité de vie

Nous le constatons chaque jour : la qualité de vie et l’environnement importent toujours pour plus d’êtres humains. Ce qui fait que les entreprises devront s’adapter rapidement si elles entendent garder les meilleurs éléments et la nouvelle génération émergente. Des systèmes obsolètes, comme celui de se rendre chaque jour à un lieu de travail fixe — qui se trouve loin du domicile des collaborateurs — uniquement pour y effectuer des tâches de base qui pourraient être réalisées dans un endroit plus proche de leur domicile, devront disparaître. Si ce n’est la raison qui l’impose, ce seront certainement des problèmes plus terre-à-terre, à l’exemple de la pollution grandissante. 

Seules les entreprises qui comprennent ces besoins et cette réalité vont continuer à prospérer dans le futur.

VillageOffice veut privilégier le bien-être et l’écologie

Yann Heurtaux, un des neuf fondateurs de VillageOffice (qui a vu le jour en février 2016) et cheville ouvrière dans le secteur depuis de nombreuses années, y croit dur comme fer. Selon lui, ce projet est plus qu’un besoin dans le paysage du coworking, c’est un must. 

Il ne fallait rien de plus pour que je lui pose quelques questions, pour mieux comprendre ce que cette société coopérative a fait à ce jour, et va encore faire dans le futur.

Yann, peux-tu nous donner quelques informations sur ce projet qui me semble très intéressant et qui est totalement dans la mouvance de la place de travail moderne du futur ? 

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer VillageOffice ?

Yann : Nous sommes 9 à avoir démarré cette aventure comme tu le précises, alors je vais te donner les miennes pour commencer, ça sera plus court. En ce qui me concerne, deux éléments principalement :

  • le premier, on est enfin passé dans une phase en Suisse où les “pragmatiques” de la Suisse des grosses compagnies traditionnelles commencent à considérer sérieusement le coworking, en tant que façon de travailler différente. Le niveau d’éducation et de veille stratégique sur le sujet a clairement évolué comparé à il y a ne serait-ce que deux ans. On sent enfin un momentum où s’épuiser à évangéliser ne sera plus un tel enjeu : une demande claire, informée, commence à émerger.
  • ensuite, je veux pérenniser mes efforts depuis 2012 dans ce pays à ce sujet, notamment poursuivre les pistes explorées depuis 2015 dans l’association coworking.ch en se donnant les moyens économiques de contribuer durablement. Valoriser les efforts faits par les pionniers indépendants de ce jeune secteur économique, et rendre cette façon de travailler accessible au plus grand nombre. D’après Deloitte, la moitié de la force de travail suisse (soit env. 2.5Mio de personnes) pourrait ou devrait travailler à distance à très court terme. Aujourd’hui, le coworking, cela concerne seulement environ 1’500 personnes en Suisse. Il y a clairement une opportunité pour aider ce secteur économique à croître, et atteindre ainsi plus rapidement des objectifs liés au bonheur au travail, à l’innovation et à la créativité, à une mobilité moins subie et plus durable, pour le plus grand nombre.

Quelle est l’idée de base de VillageOffice ?

Yann : Rendre les meilleures communautés de coworkers et les espaces liés accessibles au plus grand nombre, pour que cette façon de travailler dans la collaboration qu’est le coworking puisse s’ajouter facilement dans la boîte à outils de toutes les entreprises suisses pour qui c’est pertinent. Être aussi un facteur local stabilisant, de durabilité et de pérennité pour cette jeune industrie.

Quelles sont les principales valeurs qui guident les membres de VillageOffice ?

Yann : Nous sommes en train de les raffiner ensemble, puisque nous sommes une jeune équipe, travaillant principalement à distance, et distribuée dans toute la Suisse.

Ce qui se dégage sans équivoque, c’est notre volonté de travailler dur à devenir à terme une “teal organization”, ou une “entreprise libérée”, comme l’expression commence à émerger de la communauté francophone (cf. F. Laloux). Ce qui signifie notamment porter des valeurs telles que la transparence, la plénitude (wholeness), qui “recouvre l’idée qu’un salarié est une seule et même personne dans l’organisation ou dans sa vie privée et que l’organisation ne doit pas le contraindre à “porter un masque”, à renier ses valeurs, à mentir sur sa personnalité pour être accepté”, une finalité évolutive (evolutionary purpose, une certaine interprétation de l’agilité et du mouvement nécessaire pour rester une organisation pertinente), et le principe de l’auto-gestion (hiérarchie souple liée aux projets et objectifs, horizontale et non pyramidale). C’est dans cette logique que nous avons choisi l’holacratie comme système d’organisation de notre gouvernance.

De plus en plus d’entreprises suisses font désormais partie de ce mouvement, on les retrouvent notamment sous la bannière des rencontres #ResponsiveOrg. Le groupe romand se réunira pour la première fois ce 21 juin à Lausanne.

Il faut noter aussi que nous avons choisi la forme de la coopérative de droit suisse, avec obligation de réintégrer nos profits éventuels dans la coopérative, afin de signifier clairement que notre volonté se trouve au-delà du profit économique, dans un fort désir d’impact positif, de long terme. Cela nous permet de cibler plus efficacement nos première recherches de partenariat et d’investissement.

Quelle est la vision de VillageOffice du domaine du coworking ?

Yann : Nous voulons travailler avec et pour les acteurs existant. Mais aussi mieux comprendre les besoins (spécifiques ou pas, les données manquent encore, et nous allons travailler à en établir et partager le plus possible) des télétravailleurs des petites et grandes compagnies suisses, qui découvrent seulement le coworking, après quelques années où on les poussait timidement à essayer de travailler de temps en temps depuis chez eux. Je pense que la mission de VillageOffice dépasse le coworking en lui-même. Il y a plus largement des tiers-lieux, ou espaces hybrides partagés, à réinventer et déployer en plus grand nombre en Suisse, et pas seulement en territoire urbain dense, pour travailler mieux et autrement. Une des questions que nous souhaitons traiter, c’est par exemple : “est-il économiquement viable et bon pour la mobilité et les employés de lancer des espaces hybrides partagés péri-urbains et ruraux ?”.

Quelle est la mission première de VillageOffice ?

Yann : Nous sommes la première “Certified B-Corp pending” suisse, la ligue junior (entreprises de moins d’un an) de ce mouvement mondial, dont un des slogans est “ne pas être les meilleures du monde, mais meilleures pour le monde”. Nous voulons rendre les meilleurs espaces hybrides communautaires disponibles à un maximum de suissesses et de suisses, pour qu’ils puissent découvrir la puissance de ces nouvelles façons de travailler, dès maintenant. Nous sommes persuadés que c’est bon pour les communautés locales, les individus eux-mêmes, les compagnies qui les emploient, les communautés de travailleurs indépendants qui ont lancé ce mouvement, et aussi la planète. Nous allons d’ailleurs traquer ces éléments et leur impact dans le cadre de notre partenariat avec les Nations Unies.

Merci Yann. C’est avec un grand intérêt que je vais suivre les avancées de ce projet. Une idée qui va sans aucun doute trouver un écho favorable dans notre pays et ailleurs. 

Pour plus de renseignements, consultez le site : www.villageoffice.ch

Quoi qu’il en soit, il apparaît clairement que les intérêts sont multiples et importants pour tous, justement

De nouveaux espaces sont créés chaque jour

En d’autres termes : il y a une occasion d’affaires et certainement un gain intéressant en perspective. C’est ce que de nombreux propriétaires d’espaces — opportunistes — se sont dit. Rapidement, la concurrence devant la porte, certains sont entrés dans une lutte acharnée — bien sûr justifiée… à leurs yeux, il en va de leur survie ! — pour acquérir les membres au détriment de l’autre. 

Oui, vous l’aurez certainement compris, nous sommes très loin de l’idée initiale du coworking et de sa philosophie.

C’est un domaine relativement récent

De dire : « Nous sommes un espace de coworking », alors qu’il s’agit d’un lieu où la seule motivation est le partage ou l’encaissement du loyer, peut prêter à confusion et donner une image erronée du secteur. Cela laisse également la place à de nombreuses interprétations, comme ressentir un abus de la dénomination, même s’il s’agit dans certains cas d’ignorance plus que de mauvaise foi.

Est-ce vraiment, ce qui sert la cause ? J’en doute fortement et pense que cela fait plus de mal que de bien au secteur. 

Un coworking, de quoi s’agit-il ?

D’un lieu de rencontres et d’échanges où se retrouvent des personnes avec des intérêts similaires afin de créer une communauté forte et motivée. Également un lieu où il y a un accès à une infrastructure de base qui évite la multiplication d’appareils dans plusieurs lieux. Mais aussi et surtout un lieu où il est possible de trouver de nouvelles idées, voire des partenaires ou des échanges.

Wikipédia le souligne parfaitement : « Cette nouvelle forme de travail remet en question fondamentalement les anciennes théories pyramidales du travail. Aujourd’hui, le travail se fait en réseau par une agrégation ponctuelle de compétences se formant et se reformant selon les projets, plus rapide et flexible que les structures très hiérarchisées des entreprises ».

En bref, un endroit où il fait bon aller et où chacun peut donner quelque chose aux autres membres de la communauté.

Comment reconnaître un espace de coworking ?

Une bonne preuve est certainement la manière dont ce dernier est né. Un espace de coworking démarre en principe par la création de la communauté (le contraire est la pratique courante). En commençant de cette manière, il est possible de tenir compte des besoins de la communauté et d’adapter les locaux. Il y a une vraie communauté qui s’engage. L’échange y est vif et varié.

Il serait inapproprié de débuter l’activité de coworking dans le sens inverse : d’abord ouvrir un lieu et attendre que les gens s’y rendent. C’est la même aberration que de créer un produit et de chercher les clients ensuite… Oui, je sais, cela est encore (trop) souvent le cas aujourd’hui. Le risque, si vous décidez tout de même de le faire : passer à côté de votre vraie communauté.

Lorsque vous entrez dans un vrai coworking, vous savez rapidement que vous êtes à la bonne place. 

Qui sont les utilisateurs du coworking ?

Si, jusqu’à maintenant, ce genre d’endroit était surtout fréquenté par des solopreneurs, freelances ou autres startups (qui se retrouvaient souvent cantonnés dans des cafés ou d’autres endroits similaires), la tendance va clairement vers un élargissement du segment. Il s’agit des entreprises qui commencent également à s’intéresser de près à cette alternative.

Une personne qui décide de se rendre dans un coworking le fait parce qu’elle recherche de la flexibilité et de l’interaction. Plutôt que de rester seul à la maison ou dans un bureau traditionnel avec frais fixes, elle peut partager des connaissances ou trouver chaussure à son pied avec de nouvelles opportunités.

C’est un endroit où toute personne qui se trouve loin de son domicile, ou qui cherche un échange, peut y trouver son compte. 

Un problème de base

La mise en place d’une structure attrayante et dynamique. Si dans certains espaces tout est très bien organisé, d’autres rencontrent plus de problèmes pour trouver le juste milieu. Il y a plusieurs raisons à cette situation comme le manque de savoir-faire ou un réseau insuffisant, ce qui se ressent sur la fréquentation comme sur l’animation (organisation d’événements, par exemple). 

Cela mène régulièrement vers l’échec partiel ou total de l’espace, ce qui peut mettre en péril les utilisateurs réguliers du lieu qui ont capitalisé sur l’endroit.

Seul un espace indépendant peut être libre

Une communauté qui peut se nourrir de manière autonome est libre. Être un promoteur de la liberté et de la pérennité c’est avant tout s’assurer que ce que nous faisons peut être fait aussi longtemps que nécessaire. En d’autres termes, il s’agit de se maintenir, grandir et prospérer sans pour autant dépendre de ressources extérieures.

Une certitude : lorsque l’espace de coworking devient inutile à ses membres, il s’éteint ou évolue naturellement. 

Mon ressenti

À chaque fois que je me rends dans un espace de coworking, je ressens ce plaisir renouvelé de partage et de convivialité. Ce sont des endroits où je me ressource par l’échange souvent nourri avec les personnes présentes ou tout simplement l’énergie qui y règne.

Si l’endroit est en plus à proximité de mon domicile ou des lieux de rendez-vous, je ressens clairement une augmentation de ma qualité de vie et celle de mes clients. 

En bref, je dirai : le coworking est une belle invention et une belle opportunité pour s’enrichir et progresser dans sa vie et celle de sa startup ou de son entreprise. 

Dix bonnes raisons pour devenir un coworker

  1. Être entouré, plutôt que d’être seul au monde
    Avant, vous étiez seul à comprendre en quoi consiste votre travail, seul dans la joie et la peine. Vous manquiez d’oreilles attentives et expertes pour vous conseiller, d’un entourage dynamique et stimulant qui vous communique de l’énergie. Parfois, cette solitude était si pesante que vous sortiez pour terminer votre dossier dans un environnement peuplé par d’autres êtres humains, comme par exemple un café. 
    Aujourd’hui, vous êtes bien entouré. Les gens que vous côtoyez ont vécu des choses semblables aux vôtres. Ils vous comprennent. Ils vous transmettent leur énergie et leurs expériences. Ils sont actifs, créatifs, intelligents et dynamiques. 
    Peut-être même seront-ils votre principale motivation pour vous rendre au travail lors des mauvais jours, qui font partie de la vie de toute personne et tout entrepreneur, même expérimenté.
  2. Pouvoir dire : « J’ai un lieu de travail »
    Avant, vous travailliez chez vous. Personne ne vous considérait sérieusement comme une personne « active ». Peut-être en souffriez-vous et parfois était-ce compliqué de travailler dans le lieu où vous viviez. Vous aviez pris de mauvaises habitudes : allumer votre télé, laisser vos dossiers traîner partout, rester en pyjama toute la journée ou d’autres choses qui minaient insidieusement votre productivité.
    Ajoutez à cela la tendance à la procrastination ou à la dispersion, et le domicile devenait un piège où tout était bon pour éviter de se mettre à l’ouvrage. Que ce soit le ménage, les enfants ou une mission d’un jeu quelconque à finir… C’est le genre de tâches dont vous parveniez à vous convaincre qu’elles étaient importantes, mais qui ne faisaient pourtant nullement progresser vos affaires.
    Aujourd’hui, vous vous rendez à votre espace de coworking près de chez vous. Vous pouvez enfin vous concentrer sur les tâches importantes et vous pouvez désormais faire comprendre à votre entourage que vous avez un lieu de travail !
    En d’autres termes : Vous avez une adresse qui figure dans les registres et qui vous éloigne de votre domicile qui faisait aux yeux de tous — parfois y compris par vous-même — office de faire valoir.
  3. Faire des économies
    Avant, vous vous étiez résigné à louer un bureau pour enfin avoir un lieu de travail et pour être plus crédible auprès de vos partenaires. Vous aviez donc dû, dans certains cas, avancer plusieurs mois de loyer pour la caution du local et augmenter vos frais fixes de manière considérable. De plus, ne pouvant vous permettre de vous installer au centre-ville, vous aviez dû opter pour un local blanc aseptisé de 10 m² dans un centre d’affaires de la périphérie ; un rien tristounet…
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous travaillez en plein centre-ville pour un prix inférieur à toutes les offres de locaux existants sur le marché. Vous n’avez pas versé une caution et vous ne payez que pour les jours ou vous êtes présent. De quoi vous rendre un peu plus serein… et par là même, heureux.
    Même si le côté financier est souvent secondaire pour les vrais coworkers, il serait injuste de le passer sous silence.
  4. Être plus agile
    Avant, vous étiez régulièrement en déplacement, vous travailliez dans des cafés Wi-Fi dans des conditions souvent précaires ou chez vos clients. Dans ces moments-là, le bureau que vous aviez loué continuait à vous être facturé même sans y mettre les pieds pendant plusieurs jours ou semaines.
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous venez dans l’espace quand vous le souhaitez, à l’heure que vous désirez. Vous adaptez votre forfait à votre besoin. Vous bénéficiez peut-être d’un « visa de coworking » qui vous permet de travailler gratuitement dans d’autres villes du pays ou dans le monde entier. 
    Le constat est clair : le coworking rend plus flexible, plus mobile et plus adaptable.
  5. Être à l’affût
    Avant, vous viviez une relation exclusive (parfois solitaire) avec votre projet. Vous étiez un peu à l’image d’un cheval dont les œillères empêchent de voir son entourage. Souvent seul, devant votre écran d’ordinateur, vous n’étiez pas en mesure de saisir les occasions qui naissaient de l’échange, des rencontres fortuites ou des discussions enflammées.
    Aujourd’hui, le coworking vous a fait comprendre la valeur du partage, mais aussi que la présence, dans un même lieu, de plusieurs personnes portant des projets et des regards différents favorise l’apparition d’opportunités nouvelles. Vous avez trouvé de nouveaux contrats auprès de coworkers et vous envisagez de réadapter votre business model grâce au logiciel qu’un ami coworker est occupé à développer…
    Les possibilités qui se créent dans un coworking sont uniques et enrichissantes.
  6. Être plus inspiré
    Avant, vous aviez souvent l’impression de tourner en rond, de mariner constamment dans le même jus réchauffé à de trop nombreuses reprises. Un vrai challenge d’être créatif lorsque l’on est seul, entre quatre murs blancs… et sans aucun retour. 
    Aujourd’hui, vous êtes un coworker et vous savez que les idées se fertilisent par le dialogue et par le cadre de vie. Vous avez conscience de travailler dans un lieu propice à la créativité, plein de gens inspirants et d’idées nouvelles. Vous avez trouvé de nouveaux champs d’applications pour votre projet et un angle d’attaque inédit sur votre marché.
    L’inspiration semble créer de l’inspiration, ce que seul l’échange est capable de produire.
  7. Avoir une meilleur image
    Avant, vous n’osiez pas recevoir des clients ou des partenaires chez vous de peur qu’ils ne s’effarouchent à la vue de votre collection de soldats de plomb ou qu’ils ne trébuchent sur le circuit de course de voitures de vos enfants. Votre courrier professionnel finissait à une adresse bidon ou une case postale sans âme ni étincelles.
    Aujourd’hui, vous êtes dans un espace de coworking et les choses ont bien changé. Vous pouvez maintenant recevoir vos clients ou prospects dans un endroit accessible, élégant et branché. Votre crédibilité se porte déjà nettement mieux. Votre entreprise est désormais domiciliée dans un espace approprié où vous pouvez organiser des événements pour vos partenaires.
    En bref, avec le coworking, vous avez une bien meilleure image et assise.
  8. Avoir de meilleurs outils de travail
    Avant, vous vous débattiez avec votre imprimante poussive, votre connexion capricieuse et la roulette cassée de votre chaise de bureau. Il fallait de nouveaux investissements, parfois incompatibles avec votre startup en mode bootstrapping.
    Aujourd’hui, vous bénéficiez d’une imprimante laser professionnelle, d’un réseau en fibre optique à très haut débit, d’un scanner, d’un fax, d’un projecteur… de tout ce qu’il faut pour travailler dans les meilleures conditions. Vous bénéficiez également d’outils software plus performants grâce aux outils suggérés par la communauté de coworkers.
    Que du bonheur, qu’il s’agit d’apprécier à sa juste valeur.
  9. Continuer à progresser
    Avant, il vous arrivait de regretter l’époque où vous étiez salarié dans une grande entreprise. Ça avait du bon de pouvoir suivre des formations internes, de pouvoir progresser grâce à vos collègues et d’avoir l’opportunité d’exercer des métiers nouveaux… Lorsque vous vous êtes lancé en freelance, vous avez découvert qu’il était devenu difficile d’approfondir ses compétences, seul devant son ordinateur. Et de le faire ailleurs avait parfois un coût important.
    Aujourd’hui, dans votre espace de coworking, vous assistez régulièrement à des événements, des conférences ou des séances de formation qui vous permettent de continuer à progresser tout en restant libre et indépendant. Les amis coworkers avec qui vous travaillez vous font souvent découvrir de nouveaux logiciels plus efficaces et vous enseignent de nouvelles techniques.
    Un argument de plus qui ne peut que difficilement se chiffrer tant il est important et essentiel.
  10. Être libre ensemble
    Vous l’aurez compris, le coworking n’est pas seulement une nouvelle manière de travailler, c’est une nouvelle manière de vivre : libre et autonome sans être isolé. En devenant coworker, vous devenez membre d’une communauté qui vous ressemble et vous assemble. 
    Une communauté capable de se soutenir et de s’enrichir mutuellement. Une communauté qui vit également en dehors du travail, organise des événements festifs, voire des apéros.

Il y a encore bien d’autres raisons qui pourraient vous pousser, à défaut de l’être déjà maintenant, dans un coworking : stimuler votre activité, trouver de nouvelles idées ou le partenaire qui vous manque depuis si longtemps, etc.

Faites un essai ! Peut-être est-ce justement ce qui vous manquait à ce jour.

Mes croyances me jouent parfois des tours, mais je continue d’y croire…

Si vous ne croyez pas en vous, qui le fera ?

Une citation du Dalaï Lama qui mérite largement une réflexion : “Là où règnent force intérieure et confiance en soi disparaissent méfiance, peur et doute.”
Crédit photo : Fotolia

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La situation est bien réelle

Un problème récurrent dans la vie, et dans celle des start-up, c’est que la foi se fait régulièrement la malle.

Même si c’est certainement le mauvais moyen pour réussir, cela peut se comprendre aisément.

Les problèmes sans issue

Chaque entrepreneur (qu’il soit seul ou accompagné) se trouve certains jours devant des problèmes qui lui semblent insurmontables.

Dans certains cas, ils peuvent être assimilés à un MUR infranchissable, ou du moins seulement avec une très grande difficulté.

C’est du moins ainsi que nous voyons les problèmes dans les mauvais jours.

Les jours où le soleil reste aux abonnés absents

Ce sont ces jours sans soleil (c’est une image), ou tout semble sombre, et où nous sommes de l’avis qu’il aurait mieux fallu rester couché…

Mais, voilà, c’est rarement en restant coucher et inactif que les problèmes se résolvant bien au contraire (même que dans de rares cas, cela peut se produire).

Après la pluie le beau temps

C’est dans ces moments qu’il est essentiel de garder la foi en ses possibilités, et avoir une vision claire.

Et, également, de savoir où nous voulons aller et comment nous comptons le faire.

Alors, que faire ?

Je doute qu’il y ait une solution universelle.

Par contre, nous avons la plupart du temps les outils nécessaires en nous — ou dans notre entourage — pour trouver une solution.

Voir les choses autrement

Si notre vision est troublée, c’est parce que nous nous contentons de voir les choses, comme nous les avons toujours vues.

Parfois, il suffit de changer légèrement notre angle de vue pour que les choses changent subitement… et, apparemment, sans raison.

Au secours, je me noie dans mon verre d’eau

Un autre fait récurrent : nous ne pouvons, ou voulons (ego, fierté, etc.), demander du soutien autour de nous, alors que c’est très souvent un très bon plan.

Un échange, avec une personne bien intentionnée, fait souvent des miracles… osez demander.

Se mettre en cause

Certainement une qualité que chaque entrepreneur doit posséder absolument.

De penser que nous pouvons partir, dans un projet, planifier, et ainsi tout maîtriser, est une grande illusion qu’il vaut mieux laisser au pays des bisounours, ce que le monde de la start-up est loin d’être.

Abandonner : peut également être une option

Parfois, nous devons accepter la situation telle qu’elle est… noire !

C’est-à-dire, nous avons fait les mauvais plans, produisons une stratégie défaillante, erronée, ce qui nous a mis dans une situation difficile… Dans ce cas, mieux vaut l’accepter.

À nous de corriger le tir. Ou simplement abandonner l’idée, qui est peut-être moins génial que ce que nous avions pensé initialement et jusqu’à ce jour.

Comme il est important de tenir tête, lorsque nous sommes sur la bonne voie. Abandonner (qui peut également signifier de faire un pivot), lorsque nous sommes manifestement sur la mauvaise voie, c’est faire fi de bon sens et de force de caractère.

Ne croyez personne, qui vous dit le contraire.

Quelques signes pour reconnaître que certaines choses veulent nous quitter pour aller ailleurs.

  1. Le projet ne nous fait plus plaisir. Lorsque nous y pensons, nous avons la sensation physique d'une pression dans la poitrine, d'un poids sur les épaules, de quelque chose qui nous accable plutôt qu'elle ne nous donne des ailes.
  2. Le projet nous cause des soucis. Nous ne savons plus quoi en faire et, il y a toujours plus d'obstacles qui se dressent devant nous. De multiples signes nous indiquent que même le temps ne nous donnera aucune relation fructueuse avec ce projet.
  3. Lorsque nous nous imaginons renoncer à ce projet, nous sentons intérieurement soulagés. Nous retrouvons force et confiance.

S’accrocher jusqu’à ce que mort s’ensuive

En résumé, vous pouvez retenir : Qu’avoir du courage, reste un adage indispensable à toute vie d’entrepreneur.

Ce qui signifie qu’il faut être capable de continuer, même lorsque c’est très difficile.

Cela ne signifie cependant nullement, qu’il faut s’accrocher à tout prix, jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Demandez, vous obtiendrez

Pensez à demander plus souvent du soutien, ce que la plupart des personnes de votre entourage vous donneront avec grand plaisir. Si c’est autrement, changez votre entourage.

Savoir demander du soutien est un signe de force, contrairement à ce que certains semblent penser.

Car, le monde est fait pour être en équilibre entre le donner et le recevoir.

Pensez-y, la prochaine fois que la tempête sévie !

Dix solutions qui peuvent aider à démonter le MUR

  1. Revoyez les bases, c’est-à-dire : vos activités respectent-elles vos valeurs de base ? Sans elles, aucune activité ne peut être couronnée de succès.
  2. Visitez vos plans, c’est-à-dire : avez-vous une vision claire, savez-vous où vous voulez aller ? Cette vision est-elle suffisamment présente devant vos yeux ? Est-elle réaliste, suffisamment motivante, et respecte-elle vos valeurs de base ? Sans vision, il est difficile de naviguer et cela d’autant plus par mauvais temps.
  3. Visitez votre mission, c’est-à-dire : votre mission est-elle la bonne. Cette dernière contient-elle vos valeurs de base, et est-elle dirigée vers votre vision ?
  4. Revoyez vos buts et objectifs, c’est-à-dire : vos buts et objectifs sont-ils dirigés et tiennent-ils compte des trois points précédents ? Se fixer des buts, et avoir des objectifs réalistes, va vous tenir sur la route même lorsqu’elle est sinueuse et en mauvais état.
  5. Revisitez votre canvas de la proposition de valeur (VPC). Car connaître les besoins de vos clients sont bien plus importants, que de vous faire plaisir avec un produit qui semble être le meilleur du monde… à vos yeux.
  6. Revisitez votre business model canvas (BMC). Avez-vous vraiment tenu compte de tous les éléments et, êtes-vous entouré des bonnes personnes ?
  7. Analysez votre communication : est-elle adaptée à votre segment cible ? Êtes-vous au bon endroit (plates-formes), publiez-vous les bonnes choses, et suffisamment pour être visible ?
  8. Visitez plus de clients potentiels : car, eux seuls vont faire que votre entreprise vive où meurt. Si c’est ici que cela pêche, il sera difficile (à terme) de réussir votre startup.
  9. Améliorez votre pitch : Avoir un excellent produit est insuffisant ! Par contre, savoir présenter, et se vendre, est souvent plus important que le produit en soi. Oui…, l’homme est un être émotionnel.
  10. Consultez des personnes qui peuvent vous faire avancer. Que ce soit en direct ou en ligne, dans des groupes de Mastermind, des forums de discussions, avec d’autres entrepreneurs, soit un coach… Seul, compte le résultat, et finalement il doit compter pour vous, si vous entendez quitter le statut de start-up, et devenir à terme une entreprise qui réussit dans son domaine.

Vous l’aurez compris, vous pouvez changer les choses

Cela devrait être une bonne nouvelle, et vous donner le punch nécessaire pour démonter le MUR, plutôt que de l’entretenir inutilement.

Osez être autrement

Ce qui sous-entend que vous êtes prêt à accepter le changement, vous remettre en question, et changer ce qui doit l’être… Sans état d’âme, aucun.

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Lien utile

Site officiel (en anglais) des auteurs : https://strategyzer.com/

Mes convictions

Cette situation, je ne la connais que trop bien, c’est la raison qui m’a décidé de partager avec vous les outils qui m’ont permis d’avancer sur mon chemin d’entrepreneur parfois parsemé de murs.

C’est grâce à ces points que j’ai pu, même si c’était parfois difficile et compliqué, maintenir mon cap pendant les périodes les plus difficiles.

De plus, rien n’étant jamais acquis, je reste vigilant et prêt à affronter la prochaine tempête avec toujours plus de vigueur et de détermination.

À l’image d’un fleuve, qui puise sa force dans son lit, j’avance sans cesse, sans me révolter. Même si parfois, je sors du lit lors de mauvais temps ou de moments de plénitude, je finis par retrouver ma place et mon équilibre.

C’est une approche intéressante sur laquelle je vous invite à réfléchir quelques instants.

Trouvons le dialogue

Si cet article vous a plu, et que vous l’avez trouvé utile, vous pourriez répondre à la question suivante : En quoi votre approche, envers le “MUR”, va-t-il changer ?

Merci de simplement ajouter votre réponse dans les commentaires. Si vous préférez le faire à travers un courriel il est également la bienvenue.

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